Les étapes de fabrication des chaussures vegan COG.
Découvrez les secrets de la fabrication de nos chaussures vegan
“C’est vous qui désignez les basket ?”, “A quand des chaussures vegan grandes tailles ?”, “A votre place j’aurais choisi une tonalité de vert légèrement plus foncée.”, “Est-ce qu’une chaussure vegan pousse si on la met en pot ?”
Qu’elles viennent de nos clients, de nos proches, ou de rencontres fortuites de personnes curieuses d’en savoir plus sur nôtre démarche, les remarques et questions que l’on reçoit à propos de la conception de nos chaussures végétaliennes sont nombreuses, et parfois atypiques.
Du coup, on s’est dit que le meilleur moyen d’y donner réponse facilement était peut-être d'en dire un peu plus sur la phase de recherche et développement de nos chaussures vegan.
Depuis notre basket végétale Topsy, à nos iconiques bottines pour femme vegan Laïka, on est partis pour une présentation détaillée de toutes les étapes de création de vos modèles vegan préférés, de leur design à leur production.
Découvrez la fabrication de nos chaussures vegan en 10 étapes !
1/ La sneaker éco responsable parfaite, avant tout une histoire de brainstorming.
Tout commence par une concertation en interne, s’appuyant sur les modèles de chaussures déjà présents dans notre boutique, les tendances du marché, nos goûts personnels et nos expériences passées, concluantes ou ratées. On projette à partir de là quel genre de modèles on voudrait voir naître, en considérant les produits nous faisant défaut, les idées et demandes rapportées par nos clients, le type de chaussures qu’il nous tient à cœur de proposer, et les tendances pouvant motiver le public à tenter l’aventure COG.
Puis vient notre moment préféré, celui où l'on vous partage les idées que l’on a retenues pour récolter vos retours.
On adore constater avec surprise - ou non - le décalage qu’il peut y avoir entre ce que l’on aime, et ce qui vous plaît, entre ce en quoi on croit et qui pourtant n’obtient pas vos faveurs, ou inversement. Bon, on vous rassure, dans la majorité des cas, nos projections s'avèrent quand même pas trop éloignées de vos positions ; c’est que le métier rentre !
2/ La semelle extérieure de nos chaussures citadines, la clé de voute d’une chaussure femme/homme parfaite.
Une fois le, ou les styles de modèles déterminés, vient le moment de partir en quête de la pièce maîtresse sur laquelle repose tout le design, le confort, et au final la réussite d’une paire de chaussure : la semelle extérieure.
Il en existe de différents style que l’on va réduire à 2 styles bien distincts pour simplifier la présentation :
- Les semelles préfabriquées, qui sont des semelles en Neolite, taillées sur mesure, en fonction d’une forme préalablement modélisée (on vous en parle plus bas). Ce sont en généralement les semelles qui habillent vos chaussures de ville véganes, à l’image de notre Richelieu Watson, de notre Chelsea homme Alan, ou encore de notre bottine femme Laïka et enfin de notre Richelieu vegan Aïko.
- Les semelles injectées, qui sont des modèles majoritairement en caoutchouc naturel ou caoutchouc synthétique (TPR, EVA, PVC…), sont souples mais non modifiables, puisque leur forme est déterminée par le moule dans lequel est injectée la gomme en caoutchouc. Le pourcentage de caoutchouc recyclé oscille généralement entre 20% et 50% de matière première recyclée. Leur utilisation est surtout adaptée à la confection de nos baskets éco responsables telles que nos baskets Winton, Wallace, Raven, ou encore notre sneaker végétale Topsy composée à base de déchets de raisin recyclé.
Pour trouver nos semelles, on part à la rencontre des différents fournisseurs, installés non loin de la région dans laquelle sont produites nos chaussures. Après avoir passé en revue des centaines de références, on retient celles qui répondent le mieux à nos attentes esthétiques et de confort, tout en s’assurant qu’elles soient bien disponibles dans les pointures dans lesquelles on souhaite décliner le modèle.
Eh oui, nos semelles en caoutchouc sont coulées dans des moules, et proposer une chaussure du 35 au 46 (pointures ordinairement disponibles chez les fournisseurs de semelles) implique que le fournisseur est dans son parc le moule de chaque pointure afin de produire la semelle de la taille commandée. Et produire un moule représentant une somme conséquente, toutes les pointures ne sont pas toujours disponibles. C’est la raison pour laquelle produire des chaussures allant au-delà des tailles proposées par les fournisseurs de semelles nous reste pour l’heure difficile.
Un design fait maison
S'il vous plaît... Dessine-moi un chausson.
3/ Faites chauffer les mines ! Design de chaussures stylées et tendances.
Retour au bureau, nos échantillons de semelles sous le bras.
C’est l’heure de s’attaquer au design.
Comme chaque étape, c’est un méticuleux travail d'équipe et de concertation, mais ici, c’est en général Omar qui fait parler le crayon en mettant son expérience de graphiste au service de la marque. On sort les références et inspirations qui nous font mouche, puis on gratte jusqu'à tomber un design qui fasse l’unanimité au sein de l’équipe. Puis on le planque dans notre immense coffre fort maison pour ne rien vous dévoiler de nos nouveaux must have jusqu’au jour de leur sortie officielle.
Bim, la magie de la téléportation instantanée, c’est merveilleux !
Nous revoilà au Portugal, mais cette fois-ci, chez un formiste local, pour sculpter une forme en cire colorée, qui jouera le rôle de pied tout au long de la confection des chaussures. Celle-ci vient se plaquer parfaitement sur la semelle, et c’est sur cette forme que seront assemblées les divers empiècements qui constituent le chausson de la chaussure, et cela, qu’il s’agisse d’une sneaker, d’une bottine, ou de n’importe quel autre type de chaussures (derbie, sandales, richelieu véganes, le processus est le même).
La forme sera le noyau de la chaussure jusqu'à la fin du montage de la paire, avant d'être retirée une fois le chausson collé ou cousu à la semelle.
Bien sûr, la création de la forme est entièrement réalisée en la compagnie de nos artisans experts, et de leur œil de faucon, qui lit et pèse au millimètre chaque partie du pied, pour nous assurer de trouver la forme parfaite pour un design élégant et une chaussure confortable.
5/ La création des premiers prototypes de nos baskets véganes.
Le design est posé, la semelle est trouvée, et la forme moulée. L’atelier prend alors le relais, et les personnes au département spécialisé dans la création du patron des modèles, vont soigneusement dessiner sur la forme chaque pièce de la chaussure.
Pièces qui, comme un puzzle, vont être découpées, puis assemblées et cousues entre elles, pour constituer le chausson du soulier.
On imprime également les logos, on choisit la forme des surpiqûres… Le prototypage est en quelque sorte le prolongement de l’étape du design.
6/ Une chaussure parfaite : l’ajustement des prototypes.
Sans doute le moment le plus exaltant du processus de prototypage de nos chaussures véganes, quand sous nos yeux apparaît pour la première fois la version physique de notre design. Un moment plein de satisfaction, de joie, et parfois accompagné aussi de quelques surprises non anticipées : incohérences techniques, confort pouvant être optimisé, ligne esthétique à affiner, etc…
On en profite donc pour faire remonter nos remarques et faire les quelques ajustements nécessaires pour obtenir un reflet de notre image de la chaussure parfaite, ou tout du moins collant au plus proche de ce vers quoi on souhaite que le modèle ressemble une fois qu’il sera produit en série.
7/ Recherche des matériaux et alternatives véganes au cuir animal.
Pendant que les ajustements s'opèrent à l’atelier, notre équipe s’active à partir en quête d’échantillons de matériaux et de leurs cartes de couleurs, afin de pouvoir décliner le prototype validé sous différents coloris.
Là encore, on fouille les tendances couleurs, on se concerte, et on hésite jamais à récolter les avis de nos abonnés et de nos proches à travers nos petits sondages maison, pour coller au mieux à leurs attentes couleurs, et savoir quelles variantes s’orienter pour nos collections à venir.
D’apparence simple, cette phase peut s'avérer être un véritable petit casse tête, car si showroom de nos fournisseurs sont de vraies petites caverne d’Ali Baba des matières végétaliennes, un coup de coeur pour une matière ne se transforme pas systématiquement en matière validée pour production car de nombreux paramètres peuvent interférer avec son utilisation. La matière peut ne pas être disponible dans telle ou telle nuance, ne pas coller à nos attentes en termes de composition ou de pourcentage de matière recyclée, elle peut aussi ne plus être produite ou plus être en stock chez le fournisseur.
On doit alors se tourner vers d’autres alternatives, et dénicher des matières véganes, en faisant tout notre possible pour trouver d'autres perles, à la fois recyclées, solides, d’une teinte et d’un rendu sympa, en plus d'être disponibles. Une quête à ne pas prendre à la légère.
Une fois le choix des alliances de matières terminé, c’est en général Ambre qui s’occupe de répertorier toutes les références matières, et d'établir une fiche technique pour chaque modèle à produire, afin de guider parfaitement le personnel de l’atelier et de lui partager toutes les consignes pour la déclinaison du modèle dans les diverses versions de couleurs approuvées.
8/ Déclinaison des variantes de couleurs et création des échantillons de conformité.
Un atelier de confection de chaussures se compose de tout un panel de personnes opérant chacune dans un corps de métier bien spécifique, avec sa palette de savoir-faire, et son champ d’applications spécialisé.
A cette étape, la personne en charge de la commande des matières va contacter chacun des fournisseurs de matière, afin de commander soit une petite chute de simili cuir ou autre matière textile nécessaire au prototypage, soit un rouleau de matière complet, si l’on est certains d’utiliser cette référence en production, sans nécessité de la tester au préalable.
Une fois les matières reçues, la paire de prototypage finale, appelée échantillon de conformité, va être assemblée par chacune des personnes de l’équipe préposées au montage ; des employés à la découpe, à ceux à la piqûre (couture), aux employés opérant au galbage, au collage…
Une fois toutes ces étapes achevées, on obtient une paire censée être conforme, et donc de référence, pour la production à venir.
Quand les paires ne sont pas jugées conformes, car présentant quelques petits impaires (logo mal positionné ou d’une tonalité ne matchant pas parfaitement avec la couleur des matériaux sélectionnés, détail à ajuster) celles-ci étant portable, de qualité, mais étant un spécimen non conforme, elles finissent potentiellement dans notre sélection de paires Imparfaites, vendues à prix réduit. On vous invite à y faire un tour, pour peut-être y dénicher votre paire de chaussures véganes en version unique à petit prix !
9/ Validation des échantillons de conformité.
Si l’échantillon de conformité est validé, on fait péter la bouteille de limonade (en verre la bouteille s’il vous plait), puis la fête passée, on se retrousse les manches pour tout mettre en place et organiser le lancement de la production.
10/ Dernière étape : la production de vos chaussures cruelty free.
Place aux joies des phases de négociation et de rédaction contractuelles.
L’atelier se coordonne en interne afin de nous proposer un planning de production, puis le processus commence à s'articuler avec l’achat auprès des fournisseurs des matières véganes (matières végétales, simili cuirs synthétiques), et l’inspection de tous les prérequis nécessaires au bon déroulement de la production des chaussures : commande des matières de renfort, des semelles intérieures (dites semelles de propreté), des mousses de confort, des lacets recyclés.
On en profite pour féliciter au passage le savant travail de préparation et d’orchestration du passage de commande des matières, réalisé par les équipes en amont du montage, car leur poste ne requiert pas moins de maîtrise et de vigilance que celui des petites mains méticuleuses qui opèrent avec soin à la confection en aval.
Une fois les matériaux arrivés à l’usine, tout est enfin prêt pour commencer la fabrication des chaussures.
Celle-ci achevée et les dernières finitions apportées (clean des souliers, ajustement des lacets, mise en boîte, préparation des colis d’expédition..), la production nous est envoyée par fret routier.
Après réception, ne nous restera plus qu’à commander les accessoires logistique nécessaires à la livraison des paires, contrôler la marchandise reçue, gérer les aléas de production, inventorier et ranger les stocks, prendre en photos sous tous les angles ainsi qu’aux pieds de nos mannequins tous les modèles, intégrer chacune des nouvelles références au site, nous acquitter de toutes les factures et charges induites par le lancement des productions… Tout un tas de joyeuses tâches que l’on se fera un malin plaisir de vous partager à l’occasion d’un prochain article.
D’ici là, on vous remercie d’avoir lu ce résumé de la création pas à pas de vos chaussures de ville et basket véganes COG préférées, en espérant qu’il vous aura plus, et aura été l’occasion d’en apprendre un peu plus sur les coulisses de l’univers de la chaussure et de la mode éthique.
Si vous avez des questions, des idées à nous partager, n’hésitez pas à nous écrire via notre formulaire de contact. Ne nous reste plus qu'à vous inviter à découvrir ou redécouvrir notre sélection de chaussures faites-mains au Portugal, et à vous dire à la prochaine, pour un nouvel article sur votre blog éthique.
Ah oui au fait, avant de vous quitter. Non, nos chaussures véganes ne poussent pas si on les met en pot.
L’équipe COG.
“La valeur d’un objet ne se mesure pas à sa rareté, mais à son éthique de confection”.